
Avec la démocratisation de l’ordinateur, l’humain a beaucoup reproduit ses comportements dans le cyber monde. L’homme équilibré a toujours eu le besoin de communiquer, d’échanger, de se divertir au même titre que de se nourrir. Bienvenue dans le futur de la socialisation.
En 2021, Il a encore un besoin de socialiser sur le Web par différentes manières (l’échange, le jeu interactif, etc.).
L’humain comblera son besoin d’échanger, de sociabiliser de qu’elle manière ? Ce besoin pourrait-il disparaître ou ne plus être comblé dans un futur proche ? Comment cette interaction sera dans un an ? Dans cinq ou vingt ans ? Quel est le futur de la socialisation ?
L’être humain est fondamentalement social
De sa naissance à sa mort, nous avons besoin des autres. Le bébé naissant ne pourrait pas survivre sans ses parents, les vieillards perdraient de l’espérance de vie sans les autres.
Du jour un au dernier jour, notre vie est rythmée par des rencontres et interaction sociale. Ce besoin est presque inné chez l’humain. Un texte sur le site TheConversation.com nous explique bien des exemples et conséquences de ce besoin naturel. « Notre jeunesse est influencée par la qualité des relations avec nos parents et notre famille et par l’éducation que nous recevons. Elle est aussi influencée par l’environnement dans lequel nous évoluons. Les professeurs ou intervenants rencontrés à l’école ou dans des activités parascolaires nous influencent positivement ou négativement.
Nos amis nous permettent de nous divertir, de vivre des expériences enrichissantes, de partager des émotions et des souvenirs. De même, nos collègues de travail nous permettent d’évoluer, en nous servant d’exemple ou de contre-exemple. Nous sommes le résultat d’un ensemble d’influences positives, négatives ou neutres que nous vivons tout au long de notre vie. En relation avec les autres pour développer notre personnalité. »1 bref, notre vie sociale façonne ce que l’on est.
La science reconnait ce besoin
L’utilisation du Web pour socialiser (appeler Web social) comble ce besoin. Chez l’humain le besoin de sociabiliser est reconnu par la science.
En 1943, Abraham Maslow a développé une théorie qui a été validée par ses pairs sur les besoins fondamentaux d’un être humain. À tous les niveaux de sa pyramide, les autres humains sont nécessaires afin de combler adéquatement les besoins fondamentaux de l’homme.

Dans un article paru dans la voix de L’est, la théorie d’un autre scientifique, celle du psychologue Urie Bronfenbrenner, nous explique les influences sociales auxquelles l’être humain est exposé au cours de sa vie à partir d’un modèle socioécologique composé de diverses strates présentées ci-dessous. C’est une des théories expliquant le besoin physiologique et psychologique de l’humain. Ce dernier a également besoin de son environnement social pour se forger sa propre personnalité.

Qu’est-ce que le bonheur ?
Depuis 1938, bien avant l’apparition des premiers ordinateurs, des scientifiques ont effectué une étude sur comment les gens pouvaient arrivées au bonheur ? Qu’est-ce qui rend les gens heureux dans leur vie ? Quel le futur de la socialisation ?
Les résultats furent étonnants : cette dernière a révélé que les êtres humains qui sont heureux sont ceux qui entretiennent des relations sociales de qualité tout au long de leur vie. L’expression ‘Ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité’ prend son sens dans ces résultats. L’étude révèle que ce comportement nous garde en bonne santé physique et mentale.
Le Web social est la solution disponible sur la toile aujourd’hui afin de combler les besoins de l’humain de sociabiliser.
Vous pouvez voir la présentation des résultats de cette étude par son dernier directeur : Robert Waldinger.
L’utilisation du Web social et de l’Internet
La définition
Une littérature scientifique de Obar, J.A. and Wildman, S. parue en 2015 définit les caractéristiques du Web social et des réseaux sociaux par ces quatre points :
1- Il est basé sur le Web 2.0. C’est-à-dire que son contenu est caractérisé par plus de simplicité et d’interactivité.
2- Le contenu généré par les utilisateurs est la pierre angulaire du média.
3- Les individus et les groupes créent des profils spécifiques à l’utilisateur pour un site ou une application conçue et maintenu par un service présent sur un réseau.
4- Les services offerts des médias sociaux facilitent le développement de réseaux sociaux en ligne en connectant un profil à ceux d’autres individus et/ou groupes3
La fréquence d’utilisation des réseaux sociaux dans notre quotidien (Canada)
Le Web social est présent dans nos vies de tous les jours. Que se soit au bureau ou à la maison, l’accès étendu au réseau Internet facilite cette présence et sa consommation.
Une enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) 4 menées en 2018 auprès de 14 000 canadiens nous informe que chez les utilisateurs du réseau mondial Internet, plus de 9 personnes sur 10 sont âgées de 15 à 34 ans utilisent régulièrement des sites ou des applications de réseaux sociaux, tout comme 84 % des personnes de 35 à 49 ans et 68 % des personnes de 50 à 64 ans. Environ la moitié des utilisateurs d’Internet de 65 ans ou plus sont des utilisateurs réguliers des médias sociaux.
On remarque dans cette étude que plus une personne est jeune, plus elle interagira avec le Web social dans la journée et plus elle différera ces choix de réseau sociaux. Le rapport mentionne : « plus de 50 % des personnes de 15 à 24 ans utilisent trois comptes ou plus, tandis que c’est le cas de seulement 15 % des personnes de 50 à 64 ans. Le nombre moyen de comptes de médias sociaux utilisés diminue aussi dans les différents groupes d’âge (tableau 1, colonne 4). Lorsqu’on les a interrogées au sujet des types d’activités qu’elles font habituellement sur les médias sociaux, les personnes de moins de 50 ans ont déclaré en moyenne 3,3 à 3,6 activités pour un ensemble de réponses comprenant sept options »
La disponibilité d’Internet et l’utilisation des réseaux sociaux dans le monde
La même étude4 nous apprend que 97 % des moins de 50 ans utilisent l’Internet et que presque 100 % de ces gens consultent les réseaux sociaux. Cette utilisation baisse à 71 % chez les 65 ans et plus.
Le blogue du modérateur nous apprend dans un de ces billets que 4,66 milliards de personnes utilisent Internet sur la planète et que la grande majorité utilise également les réseaux sociaux (4,2 milliards)5.
Une autre étude, celle de We Are Social / Hootsuite mentionne ces faits intéressants : « Parmi les nombreuses statistiques révélées par l’étude, nous avons rassemblé les principaux chiffres à retenir sur l’usage d’Internet en 2021. Sur 7,83 milliards d’individus sur la planète, on recense :
- 5,22 milliards de mobinautes (+1,8 %),
- 66,6 % de la population mondiale utilise mobile,
- 93 millions de nouveaux utilisateurs de mobile (+1,8 % en un an),
- 96,43 Mb/s de vitesse de connexion moyenne d’une ligne fixe à Internet (+31,1 %),
- 4,66 milliards d’internautes (59,5 %),
- 4,32 milliards d’utilisateurs d’Internet à partir d’un mobile,
- 316 millions d’internautes supplémentaires en 2020 (+7,3 %),
- 4,2 milliards d’utilisateurs actifs des réseaux sociaux (53,6 %),
- 6h54 passées en moyenne sur Internet (+4 %),
- 63,4 % des internautes utilisent le navigateur chrome (-0,4 %). »
À partir des informations récoltées, l’on peut constater deux choses. La première est que l`humain connecté utilise presque en majorité les réseaux sociaux et en second lieu, c’est qu’un potentiel de personnes à connecter est encore présent (plus de près de 4 milliards de personnes). Les utilisateurs de réseaux sociaux devraient doubler d’ici 5 à 20 ans en supposant que ces pays aient la capacité de s’offrir ces nouveaux accès à l’Internet. Ce qui prouve que le futur de la socialisation passe par là.
La connexion Internet
Le projet Starlink d’Elon Musk nous offrira d’ici quelques mois l’Internet sans fil partout sur la planète. À la différence des systèmes satellitaires géostationnaires traditionnels, qui se situent à 36 000 kilomètres de notre planète, les satellites de Musk, placés en orbite terrestre basse (LEO), sont à seulement 1000 kilomètres et moins du sol.
Un autre projet, celui-là canadien, celle de la compagnie Télésat a été présentée dans un article du Journal de Québec en février dernier est nommée LightSpeed. « La constellation de satellites de cette compagnie, dont le siège social est à Ottawa, pourrait desservir de façon plus efficace, rapide et abordable quelque 45 000 foyers québécois.
« Nous proposerons des accès abordables à la haute vitesse aux endroits où la fibre optique est trop coûteuse ou trop longue à déployer », a indiqué Michele Beck, vice-présidente aux ventes pour l’Amérique du Nord chez Télésat.
Les premiers satellites LEO de Télésat devraient être lancés à la fin de 2022. Les services commerciaux pourraient être disponibles au troisième trimestre de 2023. »6
Il y existe probablement d’autres projets de ce type et nous pourrions élaborer beaucoup sur ceux-ci : Technologie, pollution spatiale, risques possibles, mais nous nous arrêterons sur les points qui concernent notre essai seulement.
La démocratisation de ces nouvelles technologies devrait pouvoir rendre disponible à la population qui n’ont pas Internet celle-ci d’ici 5 à 10 ans. Ce qui devrait faire grimper le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux.
La connexion dans 20 ans
Un article de Cent France nous apprend que plusieurs chercheurs craignent le ‘BlackOut’ du réseau mondial étant donné sa fragilité7. La convergence des services que nous utilisions auparavant vers ce réseau, comme le service téléphonique maison, em est la principale raison. Cette convergence sur un même réseau provoque maintenant des lourdeurs de transition de l’information.
Si ce dernier n’améliore pas sa technologie ou n’innove pas, des problèmes importants pourraient survenir.
Web social, le futur de la socialisation , la suite ?
Le métavers
Son histoire
Le futur de la socialisation, pas si loin que ça ? Le métavers a débuté en 1985. Le site Wikipédia nous informe « Qu’il est sorti en version bêta l’année suivante, le jeu Habitat est sans doute le premier environnement multijoueur, lancé par Lucas Arts sur Commodore 64, en partenariat avec America Online. Les participants y étaient représentés par des avatars évoluant dans un monde virtuel. » Depuis ce temps, différentes solutions de ce monde virtuelles ont vu le jour.
Depuis 2003, une de ces versions s’est démarquée du lot : Second life. Les utilisateurs peuvent concevoir le contenu du jeu : vêtements, bâtiments, objets, animations et sons, etc., ainsi qu’acquérir des parcelles de terrain dont ils obtiennent la jouissance en utilisant une monnaie virtuelle.
Plusieurs médias dans le monde se sont intéressés à ce concept de monde virtuel 3D. Des compagnies majeures existantes réellement se sont même procuré des terrains virtuels à plusieurs dizaines de milliers de dollars afin d’y construire leur commerce dans ce monde virtuel.
Le monde universitaire, dont Harvard, l’Université de New York et Standford ont même analysé la possibilité d’y construire des campus afin d’y donner des formations en ligne.
En 2007, à la suite d’articles de magazine qui ont douté du futur de ce site, les commerçants et utilisateurs délaissent de plus en plus ce monde virtuel.
L’année suivante, on se rapproche du futur de la socialisation le système bancaire virtuel est mis à mal, la crise bancaire dans la vie réelle entraînant une crise bancaire dans Second Life.
La pandémie de Covid-19 a provoqué une hausse des activités dans Second Life. Cependant, cette hausse de la fréquentation n’a eu qu’un très léger effet sur l’activité foncière, puisque le nombre de sims privés est resté relativement stable.8.
Le futur du Métavers ou un autre futur de la socialisation
À la fin de l’été 2021, le géant Facebook et son créateur, Mark Zuckerberg a annoncé la création d’une équipe dédiée au métavers. La déclaration suivante de Mark Zuckerberg selon lequel le métavers était l’avenir du réseau social a projeté cette technologie à l’avant-plan de l’actualité.
« Le métavers, c’est le successeur de l’Internet mobile, affirme-t-il. » : Mark Zuckerberg
Le site de Radio-Canada nous apprend que des personnes travaillant sur l’application d’Instagram, Facebook Gaming (jeux vidéo) et Oculus ont été intégrées à cette nouvelle équipe.9
Dans le même article, nous pouvons lire que les événements virtuels attirent et deviendrons de plus en plus populaires. En avril 2021, cinq concerts de l’avatar de Travis Scott ont attiré plus de 12 millions de fans. Est-ce ça le futur de la socialisation?
Cette technologie virtuelle, avec l’achat par Facebook d’Oculus en 2014 (système de réalité virtuelle à l’aide d’un casque) et les capacités de cette compagnie a développé le métavers, devrait devenir le quotidien des utilisateurs de réseau sociaux d’ici 5 à 20 ans.
« J’ai toujours pensé que c’était le Graal des interactions sociales » : Mark Zuckerberg
L’intelligence artificielle
Sa description
Un article paru dans la revue Médecine/sciences décrit l’intelligence artificielle comme « une expression fourre-tout, qui suscite autant d’espoirs que de craintes. Cette locution a envahi les médias, les conférences, les conversations, mais aussi les appels à projets des institutions de recherche et de diverses associations. »
L’auteur (Jacques Haiech) y définit cette dernière à titre personnel comme : « L’intelligence artificielle a pour objectif de construire des dispositifs simulant les processus cognitifs humains…
L’intelligence artificielle dite faible se focalise sur un domaine d’expertise particulier, alors que l’intelligence artificielle dite forte couvre un périmètre large de domaines, avec la possibilité d’arriver à produire des raisonnements analogiques/métaphoriques et des généralisations. »10
Son application future au Web social
L’intelligence artificielle risque de prendre de plus en plus de place dans la génération suivante. Présentement, avec son IA portant le nom de Watson, Ibm occupe déjà l’aide à la décision dans le domaine médicale, de la cybersécurité, de la météo, etc. 11
Un article de mailabs.fr nous apprend que les réseaux sociaux débutent l’implantation d’Intelligence artificielle sur leur plateforme.
Instagram l’utilise pour effacer les commentaires offensants que vous pourriez rédiger.
Ce même article nous informe que « Facebook surveille les contenus, personnalise votre fil d’actualité, traduit en plusieurs langues et travaille sur la recherche vocale/faciale. C’est sûrement le réseau social qui possède le plus d’intelligence artificielle. »
Cependant, l’avenir se retrouve dans le comportement de l’intelligence du site Reedit. Celle-ci a mise en place une IA pouvant discuter entre elles-mêmes (de l’IA à l’IA) ce qui laisse présager dans un futur à moyen / long terme d’une intelligence capable de discuter sans failles et à point.: « Reddit démontre que les intelligences artificielles sont en mesure d’être entraînées au point de pouvoir discuter seules. Même si parfois les conversations n’ont pas de sens, elles sont en mesure de grandir pour s’améliorer en continu. L’IA sera peut-être assez entraînée pour passer le test de Turing. »12
Cette technologie semble démontrer une interactivité sociale disponible pour la prochaine génération entre l’humain et l’IA. Il est probablement sûr que nous pourrons avoir une vie sociale sur le métavers d’ici 5 ans et avec une intelligence artificielle au même titre qu’avec un humain dans la prochaine génération.
Et les robots eux ?
Au moment d’écrire cet essai, le fondateur de la compagnie Tesla et de SpaceX, Elon Musk annonce un robot muni d’une intelligence artificielle. L’objectif de ces robots d’après Musk est de remplacer l’humain dans toutes les tâches jugées dangereuses, répétitives et ennuyeuses.
Ce robot mesurera 1,73 mètre, il pèsera près de 57 kilos et il pourra se déplacer à une vitesse de 8 km/h. Ce dernier sera pourvu de 40 actionneurs électromécaniques, 8 caméras et son visage doté d’un écran. Il aura la possibilité de transporter des charges allant jusqu’à 20 kilos, il sera équipé d’un système de navigation similaire à celui des véhicules autonomes de la marque Tesla, qui lui permettra d’évoluer efficacement dans notre monde.
Un premier prototype sera présenté l’année prochaine.
Bien que Musk mentionne qu’il produira ce robot afin de lui faire effectuer des tâches dangereuses ou ennuyeuses, nous pouvons présager qu’une interaction possible socialement entre l’humain et les robots devraient voir le jours pour la prochaine génération.
En conclusion
Depuis des millénaires les humains socialisaient entre eux.
Les années 80 et 90 ont vu apparaître une vie sociale à partir de machines, dans un premier temps asynchrone (BBS, textos téléphoniques) et par la suite synchrone (Messenger, Teams, ICQ). À La fin du siècle dernier, nous avons commencé à sociabiliser à partir d’outils électroniques comme les ordinateurs, les mobiles, les téléviseurs, etc. Aujourd’hui, même les pirates informatiques s’intéressent à nos comptes sociaux.
Les années 2020 devraient combler ce besoin humain défini par Maslow. Que se soit dans le métavers ou à l’aide de l’intelligence artificielle, des achats concrets, des rencontres à l’aide d’un avatar qui vit dans un monde virtuel 3D devraient voir le jour et se démocratiser.
Il est amusant de constater avec l’annonce du robot de Musk que le monde risque de revenir vers une socialisation de base dans la prochaine génération : c’est-à-dire de personne à personne (si on peut appeler un robot une personne). Ces machines au apparences humaines et imitant son intelligence risquent de prendre une place importante dans nos vies. Est-ça le futur de la socialisation?
Pour terminer, il est important de bien cerner que le besoin humain de sociabiliser a toujours été présent. Lors de la pandémie que nous vivons présentement, nous avons constaté qu’à court et moyen terme l’humain équilibré a toujours besoin d’un contact social avec d’autres personnes vivantes. La machine semble avoir comblé en partie ce besoin, mais pas entièrement. Beaucoup de gens semblent vivre des problèmes émotifs par ce manque de contact.
On constate que la machine ne semble pas combler entièrement le besoin de sociabiliser chez l’humaine même s’il aide à le faire. Les soirées entre amis sont là pour demeurer.
Note : Anecdote qui me rappelle que nous en sommes qu’au début, à la révision de cet essai, notre robot balayeuse m’a fait sursauter en m’accrochant le pied.
Le futur de la socialisation, ça commence là !
Dany Brisson M.Sc.